Femme actuelle, femme moderne - Olympe de Gouges

AstresNet.org | dimanche 5 décembre 2010 | par Marc Cerbère

Alors que les féministes se réunissent les 3, 4, 5 décembre pour un congrès international, en écho à l’historique MLF (Mouvements de Libération des Femmes) des années 70, qui connait en France Olympe de Gouges ?

Olympe de Gouges

Ségolène Royal en 2007 avait promis : « Si je suis élue présidente de la République, Olympe de Gouges entrera au Panthéon, ce grand monument si peu accueillant aux femmes, qui porte à son fronton : aux grand hommes la patrie leur est reconnaissante. » Mais Ségolène Royal fut battue.

Née sous signe du Taureau le 7 mai 1748 - heure inconnue hélas - Olympe de Gouges est guillotinée le 3 novembre 1793. Femme de lettres, de théâtre, polémiste, elle rejoignit les girondins en 1792.

Olympe de Gouges nous laisse surtout La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne calquée sur la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (26 août 1789), qu’elle rédigea en septembre 1791 pour être présentée à l’Assemblée nationale le 28 octobre 1791 afin d’y être adoptée. Toutefois la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est sans objet légal car elle fut refusée par la Convention et demeura au stade de projet. Source

Olympe de Gouges - 7 mai 1748

Native du Taureau, Olympe de Gouges est avant tout une uranienne (Uranus) et quelle uranienne ! Une conjonction Jupiter-Uranus est formée (exacte le 9 avril 1748) au carré de son Soleil ; on voit sans mal « l’opposition au milieu » avec le carré Soleil-Jupiter et l’indépendance, les idées avant-gardistes, le féminisme, avec le carré Soleil-Uranus. Outre que la Lune est au carré de Mars, aspect tonique et réactif du caractère pour une femme.

La femme de lettres, la polémiste, apparaît avec les planètes en Gémeaux dont Vénus et Mars ; Vénus « dispose » (maîtrise) du Soleil, tandis que Mars « dispose » de Mercure en Bélier, ces deux planètes étant en réception de domicile.

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Au temps qui va de la rédaction de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (sept.- oct.1791) à celui de sa condamnation à la guillotine (3 novembre 1793) Uranus céleste est à l’opposite de sa position de naissance, au carré du Soleil, tandis que Pluton céleste en Verseau passe sur la conjonction Jupiter-Uranus de naissance ; au moment de sa mort, Saturne céleste en Taureau (rétrograde) est proche du Soleil de naissance, Uranus céleste en Lion est au carré (exact le 12 novembre) de Pluton de naissance. En fait, tout s’est joué alors que l’opposition céleste Uranus-Pluton traversait son ciel, dynamisant dangereusement des facteurs majeurs de l’horoscope de naissance, et ce bien sûr en relation étroite avec les positions tant intellectuelles que politiques d’Olympe de Gouges.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne [1]

Préambule

Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent
d’être constituées en Assemblée nationale.
Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme,
sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des
gouvernements, ont résolu d’exposer dans une déclaration solennelle, les
droits naturels inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette
déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur
rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du
pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes, pouvant être à
chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient
plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais
sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien
de la Constitution, des bonnes murs, et au bonheur de tous.
En conséquence, le sexe supérieur, en beauté comme en courage, dans les
souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les
auspices de l’Être suprême, les Droits suivants de la Femme et de la
Citoyenne.

Déclaration

Article premier

La Femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. Les distinctions
sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

Article 2

Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels
et imprescriptibles de la Femme et de l’Homme. Ces droits sont la liberté,
la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l’oppression.

Article 3

Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation,
qui n’est que la réunion de la Femme et de l’Homme : nul corps, nul
individu, ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.

Article 4
La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ;ainsi l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose ; ces bornes doivent être
réformées par les lois de la nature et de la raison.

Article 5

Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société ; tout ce qui n’est pas défendu pas ces lois, sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elles n’ordonnent pas.

Article 6

La loi doit être l’expression de la volonté générale ; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement ou par leurs représentants, à sa formation ; elle doit être la même pour tous : toutes les Citoyennes et tous les Citoyens, étant égaux à ses yeux, doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents.

Article 7

Nulle femme n’est exceptée ; elle est accusée, arrêtée, et détenue dans les cas déterminés par la loi : les femmes obéissent comme les hommes à cette loi rigoureuse.

Article 8

La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment
nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une Loi établie et
promulguée antérieurement au délit et légalement appliquée aux femmes.

Article 9

Toute femme étant déclarée coupable ; toute rigueur est exercée par la Loi.

Article 10

Nul ne doit être inquiété pour ses opinions mêmes fondamentales, la
femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune ; pourvu que ses manifestations ne troublent pas l’ordre public établi par la loi.

Article 11

La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme, puisque cette liberté assure la légitimité des pères envers les enfants. Toute Citoyenne peut donc dire librement, je suis mère d’un enfant qui vous appartient, sans qu’un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité ; sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

Article 12

La garantie des droits de la femme et de la Citoyenne nécessite une utilité majeure ; cette garantie doit être instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de celles à qui elle est confiée.

Article 13

Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration,les contributions de la femme et de l’homme sont égales ; elle a part à toutes les corvées, à toutes les tâches pénibles ; elle doit donc avoir de même part à la distribution des places, des emplois, des charges, des dignités et de l’industrie.

Article 14
Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique. Les
Citoyennes ne peuvent y adhérer que par l’admission d’un partage égal, non seulement dans la fortune, mais encore dans l’administration publique, et de déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée de l’impôt.

Article 15

La masse des femmes, coalisée pour la contribution à celle des hommes, a le droit de demander compte, à tout agent public, de son administration.

Article 16

Toute société, dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution ; la
constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la Nation, n’a pas coopéré à sa rédaction.

Article 17

Les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés : elles ont pour
chacun un droit lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.

Postambule

Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout
l’univers ; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n’est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l’usurpation. L’homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. Ô femmes ! Femmes, quand cesserez-vous d’être aveugles ? Quels sont les avantages que vous recueillis dans la révolution ? Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé. Dans les siècles de corruption vous n’avez régné que sur la faiblesse des hommes. Votre empire est détruit ; que vous reste t-il donc ? La conviction des injustices de l’homme. La réclamation de votre patrimoine, fondée sur les sages décrets de la nature ; qu’auriez-vous à redouter pour une si belle entreprise ? Le bon mot du Législateur des noces de Cana ? Craignez-vous que nos Législateurs français, correcteurs de cette morale, longtemps accrochée aux branches de
la politique, mais qui n’est plus de saison, ne vous répètent : femmes, qu’y a-t-il de commun entre vous et nous ? Tout, auriez vous à répondre. S’ils s’obstinent, dans leur faiblesse, à mettre cette inconséquence en
contradiction avec leurs principes ; opposez courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de supériorité ; réunissez-vous sous les
étendards de la philosophie ; déployez toute l’énergie de votre caractère, et vous verrez bientôt ces orgueilleux, non serviles adorateurs rampants à vos pieds, mais fiers de partager avec vous les trésors de l’Être Suprême. Quelles que soient les barrières que l’on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n’avez qu’à le vouloir. Passons maintenant à l’effroyable tableau de ce que vous avez été dans la société ; et puisqu’il est question, en ce moment, d’une éducation nationale, voyons si nos sages Législateurs penseront sainement sur l’éducation des femmes.

Les femmes ont fait plus de mal que de bien. La contrainte et la
dissimulation ont été leur partage. Ce que la force leur avait ravi, la ruse
leur a rendu ; elles ont eu recours à toutes les ressources de leurs charmes, et le plus irréprochable ne leur résistait pas. Le poison, le fer, tout leur était soumis ; elles commandaient au crime comme à la vertu. Le gouvernement français, surtout, a dépendu, pendant des siècles, de l’administration nocturne des femmes ; le cabinet n’avait point de secret pour leur indiscrétion ; ambassade, commandement, ministère, présidence, pontificat, cardinalat ; enfin tout ce qui caractérise la sottise des hommes, profane et sacré, tout a été soumis à la cupidité et à l’ambition de ce sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la révolution, respectable et méprisé.

Source

Le dernier paragraphe du Postambule est particulièrement savoureux.

Marc Cerbère - ®AstresNet
dimanche 5 décembre 2010

Notes

[1Retrouvez cette œuvre sur
http://www.inlibroveritas.net


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