Depuis un temps, que ce soit sous le vocable de droite populiste, de parti nationaliste ou de montée des radicalismes - le vocabulaire diffère pour la forme mais converge quant au fond - on assiste à un engouement de l’électorat pour ce fourre-tout des contestations populaires : l’extrême-droite.
En France au printemps 2010, pour les régionales, le Front National a repris très sérieusement du poil à la bête et très récemment c’est la Suède qui a surpris avec l’entrée de l’extrême droite (Démocrates de Suède) au Parlement.
Ailleurs en Europe, même visage : en Italie la Ligue du Nord est un allié de choix de M. Berlusconi ; voilà que l’extrême droite est également présente au Parlement en Autriche, au Danemark, en Lettonie, Slovaquie, Bulgarie...
Partout en Europe, peu ou prou, les consultations électorales voient les partis d’extrême droite affichés sinon des scores à deux chiffres du moins une progression.
Cette manifestation d’une poussée de l’extrême droite, qu’elle engrange des voix pour elle-même ou que ses électeurs se portent in fine vers des partis de gouvernement alimentés par des leaders populistes - Sarkozy en 2007 par ex. - n’est pourtant pas toute neuve et procède par « poussée », un peu comme les verrues.
Au-delà de l’Europe , le « Tea-Party », aux États-Unis, incarne une droite réactionnaire qui porte une ombre sérieuse aux républicains.
La symbolique « d’extrême » peut également se corréler à des partis de gauche à forte radicalité - « la gauche de la gauche » en France - même s’il n’est pas question de nationalisme ou de race. La radicalité en politique ouvre la voie au populisme (le programme) et aux gouvernements autoritaires, totalitaires (l’application).
Avec raccourci, un des marqueurs contemporains se retrouve dans les années 80 - avec évolution jusqu’à nos jours d’une véritable présence sur l’échiquier politique européen.
Les causes sont largement discutées et les experts sont d’accord sur quelques points directeurs :
— Crise de la représentation politique (l’homme d’État est rare, un clown velléitaire et cynique s’y substitue), délitement de la moralité , de l’image des politiques (peoplisation, scandales, affaires).
— Mondialisation et envahissement de sociétés multiculturelles - perte de repères identitaires, métissage, cultures en affrontement, libre circulation des européens. Politique de l’Europe.
— Écho aux discours politiques populistes - par réaction à la peur de l’autre, peur de perdre ses acquis, besoin d’ordre, d’autorité, conservatisme défensif.
— Crise économique - précarité, chômage, peur de l’avenir.
— L’islam tentaculaire - la peur de l’islamisme.
— Vieillissement de la population - tendance au repli, au sentiment d’insécurité, vision régressive de la société.
Du carré Uranus-Pluton 2012-2015
Le grand carré Uranus-Pluton débutera sa première phase le 24 juin 2012. Mais en considérant un orbe de l’avant, à l’été 2010, Entre les 13 juin et 20 juillet 2010, Uranus (Bélier) et Pluton (Capricorne) sont éloignés de 4°52’ à 2°57’ du carré exact. Et si l’on pousse sur 2011, entre les 19 juin, 1er août et 22 septembre 2011, Uranus (Bélier) et Pluton (Capricorne) sont éloignés de 2°, 1° à 2°10’ du carré exact.
Conséquemment à cet orbe de l’avant, les échéances 2010-2011 représentent les prémices de la manifestation du grand carré 2012-2015, du moins pour la partie qui intéresse l’article d’aujourd’hui ; d’autres manifestations à venir.
Historique succinct du carré Uranus-Pluton
Le dernier carré Uranus-Pluton s’est formé dans les années 30 du XXème siècle et précisément :
— Carré Uranus-Pluton le 2 septembre 1932
— Carré Uranus-Pluton le 8 mars 1933
— Carré Uranus-Pluton le 5 novembre 1933
— Carré Uranus-Pluton le 18 janvier 1934
Avant d’envisager les conséquences du carré Uranus-Pluton il faut rappeler les causes. Le krach de Wall Street à lieu le 24 octobre 1929 ; la bourse de New York s’effondre. Une grave crise économique et sociale s’ensuit aux États-Unis et de par le monde. L’Europe affaiblie par la guerre de 14-18 est gravement touchée : crise financière, industrielle, forte hausse du chômage, consommation en berne, etc. Le régime démocratique est dévalorisé ou suspect, les gens ne font plus confiance à ceux qui les gouvernent ; le fascisme peut croître alors qu’il est déjà installé en Italie depuis 1922 (Mussolini).
Quant aux conséquences du grand carré Uranus-Pluton des années 30 pour l’Europe, dans l’orbe de la manifestation de ses différentes phases, elles sont bien connues :
— En France, l’extrême droite profite de la montée de l’antiparlementarisme - Le 6/02/1934, les ligues d’extrême droite défilent et tentent de renverser la République.
— En Allemagne, après le krach de Wall Street (1929) sa dépendance aux États-Unis la rend très vulnérable sur le plan économique ; entre 1929 et 1932 des millions d’allemands connaissent la misère.
— 1932 (juillet) : le parti nazi obtient 37% des voix aux élections.
— 30 Janvier 1933 : Hitler est nommé chancelier par le maréchal Paul von Hindenburg.
— 27 février 1933 : Hitler supprime les libertés fondamentales et interdit le parti communiste.
— 5 mars 1933 : le parti nazi obtient 43,9% des voix (élections au Reichstag).
— 21 mars 1933 : naissance du IIIème Reich - journée de Potsdam.
— 23 mars 1933 : ouverture à Dachau, du premier camp de concentration ; il est, au préalable, destiné à recevoir opposants politiques.
— 14 juillet 1933 : le NSDAP (Nationalsozialistische Deutsch Arbeiterpartei) déclaré parti unique.
L’orbe d’influence du carré Uranus-Pluton - dernière phase le 18 janvier 1934 - est effective plus ou moins jusqu’en mars 2015 (4 à 5° de l’après).
— 29-30 juin 1934 : Nuit des longs couteaux.
— 2 août 1934 : le président Hindenburg meurt. Hitler chancelier et Reichsführer.
- Du passé à l’ici et maintenant
Une telle série de situations historiques ne manque pas de nous rappeler la radicalité et la violence des phases du carré Uranus-Pluton qui, s’il ne tombe pas au temps de l’ouverture des hostilités de la « drôle de guerre » (période du 3 septembre 1930 au 10 mai 1940 de la seconde guerre mondiale), donne le ton.
Mais il faut pourtant se garder de voir dans la répétition du cycle en cause une analogie de forme semblable, même si le fond - populisme, nationalisme, radicalisme - peut y faire un « écho moderne ». Nous sommes au XXIème siècle, à l’heure de l’Internet, de l’hypercommunication, de la vie à rallonge, de la conquête de l’espace, de la société de connaissance. Un Hitler aujourd’hui ne passerait pas. Oh, pas à cause de lui, simplement parce que les gens, les masses, les électeurs, les sociétés, les enjeux, etc., évoluent. Il n’en demeure pas moins que ce type de carré planétaire procède d’un cycle radical. Et dangereux.
Je reviendrai plus précisément, ici ou ailleurs, sur ce que je vois très précisément quant au sens mondial du carré Uranus-Pluton 2012-15 ; cela mérite en effet quelques chapitres à part.
« La montée des populismes, nationalismes, radicalismes, façon société moderne, tendra à s’accroître d’ici à 2015. Mais accroissement n’est pourtant pas pandémie. Qu’il y ait des représentants de l’extrême droite dans tel ou tel parlement en Europe ne va pas changer la face du monde. En revanche c’est le signe et la conséquence de politiques suivies par tel ou tel gouvernement, qui ne sont pas satisfaisantes, rassurantes, engagées, constantes, pour que ces contestations, ces votes à l’extrême droite, s’annulent d’eux-mêmes. »
L’Europe a une vraie responsabilité dans ce climat politique. Bien organisée, avec des directives claires qui répondent aux besoins des peuples, elle peut endiguer ce qui n’est encore qu’un abcès. Le veut-elle vraiment ? Pour l’heure, la réponse est clairement non.
D’un proche demain, elle devra fournir un réponse politique claire, au risque de se laisser déborder. Un des problèmes est que chaque État européen entend régler le problème des flux migratoires indépendamment des autres ; or tant qu’il n’y aura pas d’uniformité européenne, tant que la bureaucratie ne cédera pas la place à la décision politique, la zizanie règnera.
L’étranger. L’immigré. L’Europe a un profil démographique de souche en déclin - l’immigration contribue cependant à un léger gain -, vieillissant. Certains experts nous expliquent que le « besoin de l’immigré » sera immense demain pour faire face au développement industriel des pays européens et pourvoir aux offres d’emplois. D’autres avancent le contraire. Qui croire ? Quels buts avoués, ou inavoués, poursuivent nos dirigeants ? Mystère et boule de gomme, on dira.
Peut-être qu’inévitablement nous allons vers des sociétés de métissage, multiculturelles, multiraciales. C’est très probable - et en cours - mais cela ne passera pas sans convulsions.
Alors sans doute que les adhérents, sympathisants, des partis extrêmes sont des nostalgiques d’un temps révolu : « à terme, en France le Front National, en l’état actuel, est un mouvement appelé à la division, et donc à jouer un rôle de partenaire de la droite classique. A terme seulement. Pour l’heure , dans sa forme initiale, il est bien présent. »
Marc CERBERE, le 24 septembre 2010
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samedi 25 septembre 2010
Marc CERBÈRE
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