Dossier - Balzac, visité par Alain Blasi

AstresNet.org | jeudi 22 avril 2010 | par Marc Cerbère

Natif du Taureau, Honoré de Balzac est né le 20 mai 1799 à Tours, 10h50’, l’ascendant sur les 24° du Lion.

Honoré de Balzac - 20 mai 1799 - Tours 10h50’

Pour l’essentiel l’horoscope de naissance de Balzac renseigne d’une culmination de Mercure, Soleil par le Taureau et de Jupiter par les Gémeaux - antenne 10 ; une conjonction Vénus-Mars est en orbe de formation par le Cancer, suivie d’un Saturne sur l’antenne 12 (domification Porphyre). Neptune (FC) et Pluton (DS) sont angulaires.

Alain Blasi

Rencontre avec Alain BLASI qui enseigna la philosophie avant de se consacrer entièrement à l’écriture.

Romancier féru de l’univers balzacien, il est l’auteur d’un ouvrage, « Les palmiers d’Angoulême » (2009) aux éditions Sud Ouest dont le héros est Balzac lui-même ; c’est dire si ses connaissances historiques du personnage nous sont précieuses.

Alain BLASI vit à Angoulême. Son dernier roman, « La luxure des pauvres », a paru en février 2010 aux éditions Sud Ouest

Balzac tel qu’en lui-même

Honoré de Balzac

— Marc Cerbère : Comment était l’homme, son allure, son caractère ? Dans votre ouvrage « Les Palmiers d’Angoulême », au style haletant, vous écrivez sur ses belles mains, sa bouche édentée…

— Alain Blasi : Bel homme l’ Honoré ? Mon Dieu non ! Pour l’époque, un physique de chanteur de bel canto mâtiné de satrape suralimenté. Un cou de taureau et des pieds d’enfant. Mais de l’avis général, des mains magnifiques. Le mystère c’est qu’il plaisait. Aujourd’hui, selon les critères dispensés par nos stars people, il est carrément hideux. Dans son plus bel âge on le montre court sur pattes, bedonnant, le cheveu gras, la bouche démeublée : il ne va pas chez le dentiste « car les loups ne se font pas soigner les dents ». Il a un nez plébéien qui raffole des odeurs. Les siennes d’abord. Il pue agréablement la sueur de cheval. Pas de pur-sang mais de percheron. Pourtant son abord est électrique, son œil étincelant, il est plein à ras-bord d’énergie. Il aimante.

J’ai bien connu Balzac. Je m’explique. Quand celui-ci était au bord de l’épuisement il faisait le voyage jusqu’à Angoulême se réfugier chez son amie Zulma Carraud (amie d’enfance de sa sœur..) dont le mari était Directeur de la Poudrerie. Mon père y apporta comme ingénieur en explosifs une honnête contribution au merdier planétaire. Ceci pendant la guerre froide des années 50-60 du XXème siècle. Dans notre logement de fonction, j’occupais la piaule où séjourna l’écrivain.
Je devins idolâtre et paranormal. Je rencontrai souvent son fantôme dans les bois qui entourait le domaine. Il flottait sous les frondaisons, ce qui était une revanche pour cet ex-lourdaud. Il avait gardé son regard de feu bien qu’il portât des traces de moisissures et qu’on voyait au travers de sa poitrine. Il me disait : « feignasse, travaille si tu veux avoir le Goncourt à 80 ans.. » ou encore « arrête de te branlocher !.. ». Des choses blessantes comme ça. « Il y a donc une vie après la vie lui avais-je demandé ? Hélas ça ne s’arrête jamais ! Et celle-ci a plus de trous que l’autre » déplorait-il. Il essaya par deux fois de me serrer la main. Il l’avait verte et nettement décomposée, dégoulinante, lui qui les avait eues si magnifiques… J’ai jamais pu lui tendre la mienne...

— Marc Cerbère : Force est de constater que le génie s’accompagne rarement de la grâce mais qu’il la rend plus probable à l’imagination, excusant presque son absence. Bon compromis.

Mais, pour autant qu’ils se croient beaux, nos amis Taureau ne devraient pas en déduire, à lire ici, que leur signe est ingrat, affligé d’horribles tares physiques ! Non, d’autant que les renseignements fournis sur l’apparence physique dans un horoscope de naissance sont plus que minces - ils sont à ranger dans ce fourre-tout qui sert de boîte à outils aux cartomanciennes et autres « tireuses » de tarot lorsque, ne disposant plus d’arguments, leurs cartes étant muettes, elles ont recours aux ficelles d’une astrologie de bazar : « Vous êtes du Bélier, Madame, votre homme sera un militaire ! Un moustachu ! Oui Madame ! Les cartes et votre signe astrologique s’accordent pour cela ! » - même si, avec des années de pratique à recevoir en consultation et à ériger des milliers d’horoscopes de naissance, on peut s’essayer par touches successives à quelques déductions. Par exemple, et pour prendre le sexe que je reconnais le mieux, les femmes, une native disposant dans son horoscope de naissance d’une conjonction Lune-Vénus, Soleil-Vénus, Vénus-Mars, Vénus à la culmination ou a un angle du thème, idem pour la Lune - outre le charme propre à chaque signature du signe zodiacal -, faute d’être un « canon » aura toujours du charme, ce qu’on nomme « avoir quelque chose ».

Balzac et l’argent

— Marc Cerbère : A la différence du physique dont on entrevoit rien, sinon trop peu, plus éclairante devient la culmination de Mercure et du Soleil en Taureau sur l’antenne 10. Au premier coup d’œil on est tenté de s’exclamer : « Mais c’est le thème d’un commerçant, artisan, ou d’un « commercial » par nature ! Qu’il se lance dans les affaires ! Avec Mercure, Soleil Taureau à la culmination et à la suite un Jupiter par les Gémeaux, la réussite est acquise !... » C’est entendu : le signe du Taureau est le « terrain » favorable de « l’avoir », des réalisations matérielles, bref des « biens », de l’argent, du « possédé »…

Or il me semble avoir lu une certaine déveine de Balzac dans une entreprise d’imprimerie ; l’écriture lui aura mieux réussi. Et quel écrivain ! Quel débit ! Auparavant, il étudie le droit puis trouve à s’employer comme clerc de notaire chez un avoué ami de la famille ; il faut retenir le Jupiter (loi) culminant en Gémeaux (études).

En outre, je pense que la condensation – culmination - des planètes en Taureau signe le rapport à l’argent dans les romans de la Comédie Humaine : Eugénie Grandet, La maison Nucingen, Gobseck, et les personnages de l’avare, du banquier, de l’usurier. Le contexte de la Comédie humaine ne se situe-t-il pas aussi dans une époque de mutation de la bourgeoisie et du capitalisme ?

— Alain Blasi : Balzac adorait le pognon, l’or. L’or représente toutes les forces humaines dit l’usurier Gobseck... « La vie n’est-elle pas une machine à laquelle l’argent imprime le mouvement ? L’or est le spiritualisme de nos sociétés actuelles ».
N’entendrait-on pas parler Sarkozy juché sur le bouclier fiscal ?
Quand le succès lui monte aux chevilles, ses dettes s’enflent par dessus sa tête. Balzac aime le luxe, le tape à l’œil qui en jette. Ses deux démons tentateurs sont le décorateur et le tailleur. Il raffole des intérieurs à la Sardanapale surchargé de tableaux de bibelots, de tapis d’Orient… il est fou des fringues à la dernière mode dont il espère transcender son apparence. A son tailleur Buisson il commande des redingotes bleues en drap fin de Louviers et des gilets de piqué blanc. En vain. Il a l’élégance d’un dresseur de chiens au travail.

Pour ses belles mains il se fait faire des douzaines de gants en peau de renne et d’une autre dizaine glacés couleur paille. Pas de Ferrari à châssis court mais un cabriolet à deux chevaux et un groom pour aller à l’Opéra occuper la loge la plus chère, celle du dandy Lautour-Mézeray, lequel lui fait bénéficier de sa photogénie avantageuse... La peau de chagrin résume son rêve d’or, de gloire, d’apothéose amoureuse. Son meilleur livre.
Balzac fait face à ses créanciers en écrivant des chefs d’œuvre à toute vitesse et en état d’hallucination. Pendant des quinze heures de rang. Mais c’est insuffisant. Il emprunte à tout va, c’est un tapeur universel. Lorsque qu’il séjourne à Angoulême prenant des notes pour Les Illusions Perdues, il songe en désespoir de cause de se lancer dans le faux talbin. La Banque de France vient juste d’être créée et elle n’y voit que du feu.. Angoulême était alors un haut-lieu de la contrefaçon et des faux-monnayeurs. A cause des papeteries. Balzac a dû fatalement rencontrer certains personnages louches, ne serait-ce que pour leur valeur romanesque, donc marchande. Nous aurions eu alors à faire à un « Déshonoré de Balzac » aujourd’hui formidablement vendeur... Voir mon roman Les Palmiers d’Angoulême.
Balzac était un libéral absolu avec les retournements de vestes-éclairs du légitimiste opportuniste. Traqué par les créanciers et les bonniches, il déménageait en douce, à la cloche de bois. Ses tanières avaient plusieurs sorties comme celles des renards et des escrocs du CAC 40...

Balzac et les femmes

— Marc Cerbère : Balzac possède une conjonction Vénus-Mars en Cancer plutôt bien vue des astrologues, au chapitre de la cuisse ; je veux dire les « ardeurs », l’immédiateté des sens, le côté « chaude » pour la femme et le « vigoureux », le « chaud lapin », le « coureur », le « baiseur » pour l’homme. Ici, je n’y vois guère d’élévation de l’esprit, mais la danse des sens, la galipette. Quant à la « chute » de Mars en Cancer, s’il accentue les besoins sensuels, il génère l’esclandre amoureux, la dilapidation des forces dans l’excès, les scènes familiales – voire l’adultère – quand ce ne serait pas un côté rustre. Au-delà, les facilités de séduction rapide d’une telle conjonction sont indéniables.

Reste ce Saturne sur l’antenne 12 (refuge et/ou exil, épreuve) qui influence un « conflit au ventre » - avec la mère - mais aussi cet ailleurs – foyer /famille/étranger/ épreuve – de concert avec cette Lune en Sagittaire, liant la femme (Lune) à l’étranger (Sagittaire) Évelyne Hańska (6 janvier 1801 – Mars (l’amant) en Taureau sur le Soleil de Balzac : elle l’enterrera, au cimetière du Père-Lachaise, six mois après leur mariage…

Que dire de Balzac et du lien à l’amour ? A la famille ? A sa mère ? L’écrivain a-t-il bénéficié de la protection des femmes, de leur position, de leur argent ? En a-t-il été aimé ?

— Alain Blasi : Balzac fut un éjaculateur précoce mais pas au sens catastrophique du terme ; il faut l’entendre au sens du chaud lapin primeur. Les choses de l’amour et du sexe l’ont sans doute intéressé dés le biberon et les lavements maternels... Programmé par une mère abusive à la Gloire et à l’Amour, il n’eut de cesse de les obtenir. La gloire, il la séduit par son talent, son travail et les Dieux. Le Grand Amour dont il rêvait fut une quête désastreuse, car débordé par son boulot, filoché par ses créanciers, il avait juste le temps de trousser ses servantes sur un coin de son bureau...
Avait-il du sex-appeal ? Il en avait un, assez mystérieux comme tout charisme émanant des monstres. La femme la plus courante du XIXème siècle se déclarait hormonalement chamboulée aux trois conditions suivantes : que le monsieur eut une surface sociale, du pognon, de la générosité et une solide quéquette d’appartement. La beauté n’avait de sens qu’au théâtre. Aussi les bedaines n’étaient-elles pas gênantes ; c’était un signe de prospérité, de puissance et de sécurité. Le prolo est maigre. Il fait en outre partie de la classe laborieuse donc dangereuse. Rien de rassurant. Balzac avait donc ses chances. Les plus huppées exigeait en plus du génie. Une plus-value qui avait raison de la rumeur sociale fielleuse : qu’est-ce qu’elle peut bien lui trouver ?
On pense ici à Madame de Berny, une allumeuse qui le berna. Quant à La Marquise de Castries, elle le castre littéralement en le remettant vertement à sa place. Mais heureusement ça repousse. Dégoûté il écrit La femme de trente ans . Il démontre qu’à cet âge se termine l’espérance de séduction des femelles humaines. Bien fait ! Henriette de Mortsauf l’héroïne de Le lys dans la vallée incarne son idéal de femme inatteignable. Il la fait crever de chagrin. Pas volé non plus. Salopes !... lit-on entre les lignes.
Découragé, il passe une petite annonce dans La quotidienne. Banco ! Une étrangère se fait connaître. Elle répond aux vœux de Balzac qui a faim de pantoufles et d’un mariage qui lui apportera la sécurité sexuelle. Ces vœux sont : être belle, jeune, riche, veuve, ayant assez souffert et idiote pour mettre sa fortune à ses pieds. Il la trouve à Neuchâtel en train de lire un de ses romans. C’est Madame Hanska, une polonaise échappée de l’ennui slave aussi épais qu’un nuage de cendres. Une Veuve Joyeuse sur mesure. Grasse et molle comme de la crème fouettée, cependant dotée d’un tempérament volcanique. Le gros bébé Balzac lui fait pitié. Elle le sent vulnérable, et c’est ainsi qu’il l’aura, étant entendu qu’au contraire des hommes, les femmes vont de l’affection au désir. Ne jamais l’oublier...
Elle le tuera à force de le solliciter à une époque de sa vie où son inspiration connaît le fiasco, comme le reste..

Balzac et l’astrologie

— Marc Cerbère : Dans son « Cousin Pons » [1]
Balzac écrit sur l’occultisme et l’astrologie judiciaire :

(...) L’astrologie judiciaire, la divination, a régné pendant sept siècles, non pas comme aujourd’hui sur les gens du peuple, mais sur les plus grandes intelligences, sur les souverains, sur les reines et sur les gens riches. Une des plus grandes sciences de l’antiquité, le magnétisme animal, est sorti des sciences occultes, comme la chimie est sortie des fourneaux des alchimistes. La crânologie, la physiognomonie, la névrologie en sont également issues ; et les illustres créateurs de ces sciences, en apparence nouvelles, n’ont eu qu’un tort, celui de tous les inventeurs, et qui consiste à systématiser absolument des faits isolés, dont la cause génératrice échappe encore à l’analyse. Un jour l’Église catholique et la Philosophie moderne se sont trouvées d’accord avec la Justice pour proscrire, persécuter, ridiculiser les mystères de la Cabale ainsi que ses adeptes, et il s’est fait une regrettable lacune de cent ans dans le règne et l’étude des sciences occultes. Quoi qu’il en soit, le peuple et beaucoup de gens d’esprit, les femmes surtout, continuent à payer leurs contributions à la mystérieuse puissance de ceux qui peuvent soulever le voile de l’avenir ; ils vont leur acheter de l’espérance, du courage, de la force, c’est-à-dire ce que la religion seule peut donner. Aussi cette science est-elle toujours pratiquée, non sans quelques risques. Aujourd’hui, les sorciers, garantis de tout supplice par la tolérance due aux encyclopédistes du dix-huitième siècle, ne sont plus justiciables que de la police correctionnelle, et dans le cas seulement où ils se livrent à des manœuvres frauduleuses, quand ils effraient leurs pratiques dans le dessein d’extorquer de l’argent, ce qui constitue une escroquerie. Malheureusement l’escroquerie et souvent le crime accompagnent l’exercice de cette faculté sublime. Voici pourquoi.
(...) [2]

D’aucuns, astrologues auteurs de livres de vulgarisation - trop souvent sans s’éviter le vulgaire, hélas ! faisant main basse sur l’édition, se réclamant des « sachants » et s’autoproclamant « maître ». Tremblez ! Cerbère va venir danser sur vos dépouilles littéraires… Danse d’enfer… le temps va venir… vos inepties… - ont fait de ce passage du Cousin Pons une sorte de « vitrine » de reconnaissance de l’astrologie ; si Balzac l’écrit !... Faut-il y voir le trait de son génie visionnaire ou un abus, à tout le moins une récupération opportuniste des premiers ? Balzac consultait-il cartomanciennes, sorciers, astrologues ? Que sait-on de cela ?

— Alain Blasi : Balzac était un fervent client des « somnambules », ainsi appelait-il les voyantes. La plus célèbre du 19ème siècle qui était violemment spirite, fut Madame Lenormand qu’il ne connut pas. Elle exerçait en fin de siècle...
Il se faisait tirer les cartes par La Chouette, une de ses fidèles domestiques qui l’avait pris en mains. Balzac avait le goût du mystère et la hantise de l’occulte, des sociétés secrètes, voir Louis Lambert. Il y fait un usage abondant du mot mystique. Il admirait Swedenborg « le prophète du Nord ». Il croyait à un envers magique de l’Histoire, l’officielle étant pour les gogos. Il avait foi dans son horoscope et prétendait connaître la date de sa mort.
Le réalisme de son époque l’ennuyait. Il faut lire les trois nouvelles suivantes pour prendre la mesure de son goût pour les autres dimensions : Adieu, la Marana, le réquisitionnaire...
Il croyait à la puissance des noms. Il choisissait ceux de ses personnages avec grand soin. Une étude serait à faire sur ce sujet. On verrait que la Kabbale a joué un rôle.
Il portait une bague magique, le Bedouck, une pierre talismanique qui lui fut donnée à Vienne par le Conseiller Joseph de Hammer-Purgstall, un initié. Bedouck n’est autre que la progression arithmétique 2,4,6,8, gage de chance. Bedouck signifie également Mahomet. Cette pierre aurait appartenu au Grand Moghol...
Balzac c’est plus que Balzac ; par divers côtés il apparaît surhumain et comme « dicté ». La leçon de Balzac ? La vie est au service de l’esprit et à la recherche de l’Absolu, la quête de l’Être contre tous les avoirs...

Balzac, santé et fin de vie

— Marc Cerbère : Le signe du Taureau fait souvent les grands travailleurs, les rustiques qui ne rechignent pas à la tâche. Qu’en a-t-il été pour Balzac ? A 51 ans, le 18 août 1850, il bascule de l’autre côté de la vie. Dans quelles circonstances ? Quelle réflexion avait-il sur l’au-delà ?

Alain Blasi : Balzac donne le maximum de son talent sous la Restauration, la bien nommée. La cuisine française y acquiert ses lettres de noblesse. On ne mangera jamais autant. Des menus affichés aussi longs que des curriculums. Balzac est un baffreur formidable. Il devait avoir un deuxième estomac comme Louis XIV. Manger est son premier plaisir physique car facile à prendre : il se fait servir par les fournisseurs des rois et des Princes. Il a des préférences. Et pas n’importe quoi : des pluviers au gratin et des beignets d’ananas. Quand il a le blues à cause de ses amours partis en eau de boudin, il se rend dans les restaurants sans femme, une spécialité parisienne..Quand il ira en taule pour dettes, il se fera servir depuis l’extérieur en pâtés en croûte et champagne. Après son départ ses geôliers en auront profité. Ils auront engraissé de dix kilos.
Au travail le plus souvent nocturne il ingurgite des litres de café. Du café épais comme une confiture. Il dort trois heures toutes les 24 heures. Sa santé s’en ressent. Il a des douleurs dans le dos, des étourdissements. Il pisse mal à cause d’une prostate en bois de chêne. Il souffre de la goutte, il a les mains et les pieds enflés.
A 51 ans il est frappé d’hydropisie couenneuse. Il est rongé de gangrène. Il pue au point qu’on est obligé d’ouvrir les fenêtres et créer des courants d’air… « Seul Brianchon pourrait me sauver » murmura-t-il en mourant. A ceci prés que Brianchon est un des personnages, un médecin de sa Comédie Humaine. Comme quoi les fictions l’emportent souvent sur la réalité et finissent souvent par la remplacer.

Propos recueillis au téléphone par Marc Cerbère - avril 2010


La luxure des pauvres Alain Blasi a publié son dernier roman en février 2010 aux éditions Sud Ouest.

Les aventures extraordinaires et mystérieuses d’un médecin rebouteux à la recherche de ses origines.

Antoine de Fonchaudière, médecin de campagne, exerce dans la Charente du XVIIIe siècle. Sa mère lui a transmis un don extraordinaire qu’il exerce en parallèle de sa formation reçue à l’hôpital de Rochefort.
Alarmé par de persistantes rumeurs, il découvre un trafic d’enfants dont il est le seul à deviner l’atroce destination. Au cours de son enquête, il fera la connaissance de La Busarde, une rabatteuse de chair fraîche diabolique.
Elle le mettra pourtant sur les traces de son père dont l’identité le hante depuis toujours… !

Marc Cerbère - ®AstresNet
jeudi 22 avril 2010


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