La compassion, les mots, les messages virtuels via l’Internet, les rassemblements, les signes de solidarité, s’ils aident les uns à verbaliser pour traverser la nécessaire phase de deuil, les autres à chasser l’angoisse et la peur, ne suffisent pourtant pas à effacer l’innommable et l’irréparable des actes de terrorisme des kamikazes liés à Daech contre la France, à Paris vendredi 13, et ce du fait que l’occidental, et le Français notamment, ayant pour acquis la démocratie, demeure sous le choc des attaques de ces gens-là, les barbares, désormais et depuis un temps pénétrés de l’espérance du « califat ». Mot essentiel pour comprendre.

Or donc, dans ce conflit - qui date - l’Occident ne combat pas à armes égales contre son adversaire, surtout face à la seule certitude de l’existence humaine, la mort : celle-ci est envisagée comme une espérance pour un combattant kamikaze de Daech et au contraire comme insupportable pour un occidental. En effet, lequel d’entre nous est prêt à aller combattre au sol contre Daech pour les valeurs de l’Occident ? Pour quel but, quelle suite, d’ailleurs ? En réalité, l’occidental, et particulièrement l’européen, ne veut plus du champ de bataille des guerres d’hier, il veut jouir du monde marchand, qui renvoie à l’objet au profit d’une consommation immédiate, et pour lequel il sacrifie aux dieux modernes : dieu-objet, dieu-consommation, dieu-sex friend, dieu-capital, dieu-rente. Si nous n’avons pas perdu la guerre physique [bombes, technologie], nous avons d’ores et déjà perdu celle de la foi, parce que pour le plus grand nombre d’entre nous Dieu n’est plus qu’une vague idée, une distraction intellectuelle supérieure, ou l’attente résignée d’une autre vie dans l’au-delà, alors que pour eux Dieu est une espérance en devenir, c’est-à-dire déjà une réalité.

La Torah : « Si...Tu lui couperas la main »

L’Etat islamique [Daech] est, au niveau de l’interprétation du Coran, dans la même approche que se trouvait la tradition juive dans le passage du cinquième livre de la Torah, que rapporte la Septante, [1] chapitre 26, 11, 12 du Deutéronome :

— « Si des hommes se battent ensemble, un homme contre son frère, que la femme de l’un d’eux s’avance pour délivrer son mari de la main de celui qui la frappe, et qu’en tendant la main elle saisisse ses testicules, tu lui couperas la main. Ton oeil ne l’épargnera pas. » [2]

Pour nous occidentaux, c’est d’un autre temps. Pour eux, c’est un présent d’espérance, et la volonté d’un califat retrouvé. Pour nous, c’est l’affliction : les attentats, nos morts, le deuil national.

Ainsi, verser au débat la figure astrologique de naissance de Daech est une précaution utile.

CONJONCTION SOLEIL-MARS - UN COMBAT

Création de l’Etat Islamique [EI ou Daech], le vendredi 13 octobre 2006

Pour l’essentiel, le thème astrologique de la fondation [3] de l’Etat islamique [Daech] du vendredi 13 octobre 2006, dont la proclamation du califat [le 29 juin 2014- triangle dissonant Mars-Uranus-Pluton], montre une conjonction Soleil-Mars dans le signe de la Balance au trigone de Neptune, Vénus en présence, et régente. A quoi s’ajoute un triangle dissonant Jupiter-Saturne-Neptune.

On voit bien le rôle militant et militaire [Soleil-Mars] de cette organisation politique au profit d’une religion [ trigone à Neptune] et la volonté d’une lutte pour la restauration du califat [ici Vénus en Balance = alliance recouvrée dans une lutte violente : Soleil-Mars]. Toutefois, du fait du Soleil en chute [lumière divine et pouvoir au couchant], de Mars en exil [une action emprisonnée ou limitée], il est peu probable que l’Etat islamique [Daech] parvienne à son but, l’instauration d’un califat universel.