Depuis l’écrasante victoire du Rassemblement National (RN) aux élections européennes du 9 juin, Macron a décidé, dès la connaissance des résultats du scrutin, de dissoudre l’Assemblée nationale, au grand dam de ses ministres, députés et divers amis politiques, estimant qu’une « clarification » était désormais nécessaire, en redonnant la parole au peuple, soit le fameux vox populi vox Dei. C’est louable, mais en sous-texte, il faut traduire : « C’est moi ou le chaos  ! ». Évidemment, dans le contexte électoral présent, encouragé par la dynamique frontiste, il y a lieu de s’interroger sur la pertinence d’une telle décision, qui apparaît plus un caprice d’enfant gâté plutôt qu’un coup de poker, comme le traduisent certains commentateurs en mal de frissons. En outre, Macron a un tropisme européen qui transpire de tous les pores de sa peau au point de trop souvent oublier ce « Cher pays qu’il aime tant »... dans les mots. Toujours des mots. Encore des mots. À pléthore. Et c’est bien là le problème : des mots qui révèlent une politique liquide faite de contradictions, de fuites incessantes, sauf l’essentiel : la dilution de la France dans le projet européen – pro-immigration et migration, s’il en est.

À la décharge du président Macron, il faut dire que son thème astrologique est affligé par un carré de Neptune vers sa conjonction Soleil-Mercure en Sagittaire, ce qui crée de la confusion et des vues faussées, outre la tendance à dramatiser qu’induit le passage de Pluton proche de son Ascendant et opposite au Descendant (le mandat), sans compter avec le carré traînant de Saturne/Poissons vers sa Vénus de naissance (la frustration). Pas folichon tout ça, à vrai dire, pour l’heure. Un ciel bien différent du temps électif 2022 (Uranus/Lune).

Les causes de la déroute

N’ont pas été prises en compte : les promesses de contrôler l’immigration, de favoriser l’insertion des populations et des migrants, toutes choses qui devaient être tenues. Les engagements climatiques ambitieux, soutenus par des politiques vagues ou excessivement coûteuses, qui devaient être expliqués et mis en œuvre de manière plus évidente. De fait, les électeurs s’en trouvent perturbés. Les dirigeants politiques devraient montrer qu’ils écoutent, et non simplement qu’ils entendent...

Le changement électoral en France était loin d’être inévitable. C’est la conséquence d’un piètre leadership, et pas seulement de Macron, mais de l’ensemble du gouvernement, y compris les élus. Les inquiétudes des électeurs concernant l’immigration, la stagnation économique et les coûts de la transition verte ne sont que légitimes et renforcées. Lorsque le gouvernement persiste à ignorer ces inquiétudes, les électeurs s’impatientent, puis se mettent en colère. Les politiciens centristes se doivent de réagir, non pas par des manœuvres électorales, mais par une attention particulière et une politique cohérente au profit du peuple, ce grand oublié. Aujourd’hui, la sanction est la déroute aux élections anticipées.

Cycle Jupiter-Neptune

C’est d’autant plus une erreur que du point de vue astrologique, le cycle Jupiter-Neptune, qui scande la 5ᵉ République, se formait en conjonction en période (12/04/2022) de l’élection présidentielle, et que le sextil du même cycle s’est formé (23/05/2024) avant les élections européennes, favorisant une croissance de ce qui était en germe à la conjonction : la poussée des extrêmes, la Nupes (131 députés), surtout le Rassemblement National (89 députés), en rabougrissant la droite LR (64 députés), en rétrécissant l’ex-majorité présidentielle en majorité relative - qui perd 106 députés - et en créant de fait une instabilité parlementaire. C’est donc à ce moment-là que le président Macron aurait dû agir dans le rassemblement des forces vives politiques du pays. Rien n’a été fait en ce sens. On connait la suite.

Majorité relative pour le Rassemblement National

Une chose est d’arriver en tête des élections européennes - un scrutin proportionnel à un tour -, une autre d’affronter un scrutin majoritaire à deux tours, qui favorise la naissance d’alliances entre partis, outre des triangulaires ou quadrangulaires, selon le taux de participation des électeurs.

Passer de 89 à 289 députés (la majorité absolue), même avec le vent en poupe, je veux bien, mais enfin... En conséquence, le Rassemblement National devrait obtenir une majorité relative face aux « rouges », cet assemblage incertain de gauchistes, tout format confondu, le « Nouveau Front populaire », lancé à grande vitesse pour aller à la soupe électorale, conserver les anciens sièges et en quémander quelques autres, « Tous ensemble » pour soi-disant sauver la République, ses valeurs et éviter, disent-ils, le « fascisme » au pouvoir. Sans rire. De qui se moque-t-on  ? Prend-on les électeurs pour des blaireaux  ? Les gauchistes ne gagneront pas. Ils ne peuvent pas. Et ils le savent. Mais certains d’entre eux peuvent se détacher du lot à la recherche d’une coalition future...

Par ailleurs, quel intérêt pour Marine Le Pen et son parti d’aller à Matignon trois ans avant l’élection présidentielle (2027), au risque de s’user au pouvoir et d’obérer ses chances d’accéder à la magistrature suprême  ? Aucun.

Quant à Jordan Bardella, je serai aimable avec lui, en disant qu’il a plus le profil d’un vendeur d’aspirateurs que d’un Premier ministre. Il faut oublier.

Période de crise

D’ores et déjà, un autre rendez-vous se profile pour la nation, soit avec une crise de régime, soit avec de nouvelles élections anticipées après la formation du carré Jupiter-Neptune, le 19 juin 2025, près d’un an après les législatives 2024, ce dans la logique du cycle planétaire régissant le 5ᵉ République.