De l’opposition Saturne-Uranus 2008-2010 au carré Saturne-Pluton (2009-2010) vers le cycle Jupiter-Saturne et sa phase d’opposition (23 mai 2010, 16 août 2010 - 28 mars 2011) et le cycle Jupiter-Pluton avec le carré entre 2010-2011, le vaste monde a été - et demeure - secoué par une crise sévère de structure et de système.

D’autres crises sont à venir, témoin le carré Uranus-Pluton entre 2012-2015 pour ne prendre que les phases franches.

Pourtant les crises sont nécessaires et utiles aux sociétés comme à l’homme ; elles aident à l’accomplissement du processus d’évolution propre à chaque création dans la matière (société) ou dans la chair (homme). Naissance. Culmination. Déclin. Mort.

« Des crises, il y en a toujours eu », constate l’homme de la rue avec bon sens. C’est vrai. Heureusement, du moins en Europe, les crises ne participent plus d’une boucherie collective, la guerre, pour renouer avec l’équilibre ; à la place, sauvant leur peau, les peuples sont invités à régler la facture en espèces sonnantes et trébuchantes ; le prix à payer pour des démocraties apaisées.

Récemment c’est l’Europe qui« tousse » et déjà certains « experts » redoutent et écrivent le pire à venir - éclatement de l’Europe, fin de l’euro, métastases de la dette gagnant jusqu’à la France, etc. De ces « sachants » on a maintenant l’habitude, ils n’ont guère d’intuition que celle d’une langouste et leur avis change au gré des situations, façon caméléon.

Dans le contexte planétaire actuel - et encore un temps - nos gouvernants vont devoir dépasser la et les crises. Pas d’apocalypse en vue mais des adaptations sérieuses, des plans contraignants, des révisions (Pacte de stabilité et de croissance, etc.) - coupes, gestion rigoureuse, rabotage, rigueur, ce ne sont pas les mots qui manquent - auxquels les peuples seront bien entendu invités à participer : régler l’addition à terme.

Alors que l’opposition Saturne-Uranus a influencé un choc et une crise du système financier mondial, que le carré Saturne-Pluton a sapé le marché du travail (chômage), qu’il a explosé le passif des États, l’opposition Jupiter-Saturne en formation (exacte le 23 mai, le 16 août 2010, le 28 mars 2011) nous parle d’un dépassement de la crise par une révision de structure (politique, administrative, financière) vers une adaptation rendue indispensable à cause des conséquences des cycles antérieurs. Ce n’est ni la fin de l’Europe ni de l’euro, encore moins une menace pour la France. Un dépassement. Pourquoi ? Les cols blancs qui dirigent les peuples ont bien trop intérêt - et d’intérêts entres états membres de-ci, de-là - à ce que le cirque de la spéculation, et surtout des profits, dure...

Pas d’illusions. Nos lendemains sont dévolus à plus encore de connexions financières mondialisées, sans scrupule - mais avec la précaution d’enduire le discours politique de « vaseline démocratique » ; du doigté de démocrate en chef pour cols bleus : promesses d’un futur enchanté, de croissance pour tous, appel à la valeur travail, aux droits et devoirs, refrain sur la fraternité, le tous ensemble, pseudo-réformes de politiciens opportunistes, etc. Au bout du chemin, tout au bout, d’un large demain, à la place de nos démocraties usées à trop ronchonner, à se tortiller de velléités : un gouvernement mondial « centralisateur » - autoritaire, à surveillance accrue des citoyens du monde, sous couvert de démocratie.

C’était une courte histoire de l’avenir.

Marc CERBERE, le 6 mai 2010